Résumé :
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Le personnalisme, tant qu'il dépendra de moi, ne sera jamais un système ni une machine politique. Nous employons ce terme commode pour désigner une certaine perspective des problèmes humains, et pour accentuer, dans la solution de la crise du XXe siècle, certaines exigences qui ne sont pas toujours mises en valeur. On ne devient pas personnaliste en quittant ses fidélités antérieures ou les points de vue pratiques que l'on a choisis sur le résolution des problèmes pratiques. On peut être chrétien et personnaliste, socialiste et personnaliste, et pourquoi pas ? communiste et personnaliste, si l'on est communiste d'une façon qui ne contredise pas aux valeurs fondamentales ici dégagées. Je récuse par avance toute tentative d'utiliser le "personnalisme" à la paresse historique, à la défense des formes de civilisation que l'histoire condamne. Je récuse la tentation, très forte chez certains, d'appeler "personnalisme" leur incapacité de supporter une longue discipline d'action. Je souhaite que ces pages aident à penser et à créer, et non à se protéger contre les appels du monde. Le meilleur sort qui puisse arriver au personnalisme, c'est qu'ayant réveillé chez assez d'hommes le sens total de l'homme, il disparaisse sans laisser de traces, tant il se confondrait avec l'allure quotidienne des jours." Le personnalisme, tant qu'il dépendra de moi, ne sera jamais un système ni une machine politique. Nous employons ce terme commode pour désigner une certaine perspective des problèmes humains, et pour accentuer, dans la solution de la crise du XXe siècle, certaines exigences qui ne sont pas toujours mises en valeur. On ne devient pas personnaliste en quittant ses fidélités antérieures ou les points de vue pratiques que l'on a choisis sur le résolution des problèmes pratiques. On peut être chrétien et personnaliste, socialiste et personnaliste, et pourquoi pas ? communiste et personnaliste, si l'on est communiste d'une façon qui ne contredise pas aux valeurs fondamentales ici dégagées. Je récuse par avance toute tentative d'utiliser le "personnalisme" à la paresse historique, à la défense des formes de civilisation que l'histoire condamne. Je récuse la tentation, très forte chez certains, d'appeler "personnalisme" leur incapacité de supporter une longue discipline d'action. Je souhaite que ces pages aident à penser et à créer, et non à se protéger contre les appels du monde. Le meilleur sort qui puisse arriver au personnalisme, c'est qu'ayant réveillé chez assez d'hommes le sens total de l'homme, il disparaisse sans laisser de traces, tant il se confondrait avec l'allure quotidienne des jours.
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